Description
Le bigorneau est ce petit escargot de mer à la coquille noire, habitué des plateaux de fruits de mer servis par les restaurateurs du littoral atlantique, de la Saintonge à l’Aunis, jusqu’à la Vendée, et de la Bretagne à la Normandie, jusqu’à la Flandre. Ce mollusque gastéropode s’apprécie également à l’intérieur des terres, comme dans les régions vannetaise et lorientaise. On le déguste en amuse-gueule, à l’apéritif, froid, après une cuisson à l’eau bouillante salée. Pour le manger, on utilise des mini-piques et on peut le tremper dans de la mayonnaise. Certains préfèrent le cuisiner au vin blanc.
Si, de nos jours, la consommation est telle que la production de bigorneaux commercialisés arrive en grande partie d’Ecosse, d’Irlande ou encore des Pays-Bas, sa cueillette artisanale continue de se pratiquer à marée basse sur les quelque 2 800 km de côtes que compte la Bretagne, dont beaucoup sont semés de rochers et d’îlots affleurant.
Ramassé sans doute depuis le Moyen Âge, le bigorneau n’est réellement apprécié des populations locales que depuis le XIXe siècle. Tout comme l’escargot de terre, il tenait un rôle d’aliment de Carême. Sa pêche, à pied, était généralement dévolue aux femmes et aux enfants. Depuis, sa consommation n’a cessé d’augmenter, au point qu’on en importe, comme, par exemple, des Pays-Bas.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
