Les pâtes de fruits d'Auvergne

Midi Pyrénées, Limousin, Rhône Alpes et Auvergne

Aucun commentaire Catégorie : Confiserie

Description

Délice sucré indémodable dont la qualité résulte d’une richesse supérieure en pulpe, les pâtes de fruits d’Auvergne se déclinent aux couleurs et aux goûts qui font la part belle aux productions régionales : prune, abricot, poire, pomme, coing, framboise, cassis, myrtille, fraise, cerise, groseille…

Le procédé de fabrication, qui ne fait appel à aucun arôme artificiel ni conservateur, débute par l’immersion des fruits dans de l’eau bouillante, afin de les amollir. Par un écrasage sur tamis ou un broyage entre cylindres, on en extrait la pulpe. Celle-ci passe ensuite dans une chaudière à vapeur pour diminuer son poids de moitié par évaporation. Reste alors à ajouter du sucre à poids égal et à cuire le tout jusqu’à obtenir la consistance souhaitée. Le mélange sera finalement coulé dans des moules ou en plaques lissées. Après refroidissement, les pâtes de fruits sont démoulées ou découpées, poudrées de sucre pour éviter qu’elles ne collent, puis emballées.

Dans la poche

Industrielles ou artisanales, d’aspect carré ou rectangulaire, ces pâtes de fruits auvergnates apportent du bonheur à tout moment de la journée, dégustées seules ou avec un café, un thé. Elles constituent aussi un présent de choix, joliment conditionné dans une boîte ou en sachet.

Un peu d’histoire

La fabrication des pâtes de fruits semble connue depuis le Xe siècle. En Auvergne, où l’on excellait dans l’art de la conservation en vue des provisions de l’hiver, apparaissent, au XVe siècle, de ces “confitures sèches”, d’un goût exquis et faciles à transporter. Réservée à l’élite du fait du prix prohibitif du sucre de canne, ou offerte aux hôtes de marque, cette production connaîtra son âge d’or sous le Second Empire, grâce au Duc de Morny (frère utérin de Napoléon III), qui installe, aux portes de Clermont, la sucrerie de Bourdon. Celle-ci fournira en sucre les fabricants de pâtes de fruits qui disposaient à portée d’un important bassin fruitier, notamment d’abricotiers. L’essor de cette activité se traduira par l’ouverture des marchés à l’export.

Depuis cinq siècles, le savoir-faire des maîtres confiseurs se perpétue, malgré la disparition des cultures d’abricots en Auvergne dans la première moitié du XXe siècle. Soucieuse de protéger et de valoriser ce produit intimement lié à la région, la Chambre Syndicale des Confiseurs d’Auvergne demande son enregistrement en tant qu’Indication Géographique Protégée.

Crédit photo : Luc Jennepin

Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.

A propos du membre

Frédéric Zégierman Valence (26000)

Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.

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Les terroirs des pâtes de fruits d'Auvergne