Description
Haut sur pattes, le corps bien en chair, la tête et les oreilles d’un bleu-gris foncé, la laine blanche, homogène : tel apparaît le mouton bleu du Maine, originaire de la province1 dont il porte fièrement le nom. Celui de « bleu », lui, vient de la couleur gris ardoise de sa tête et de ses pattes.
Cette race ovine de boucherie résulte d’un croisement de brebis locales avec des béliers importés d’Angleterre. Le bleu du Maine a hérité ainsi de certaines qualités de la race anglaise : de grand format (un bélier adulte atteint 110 kilos, une brebis adulte 80 kilos), des brebis bonnes laitières, très prolifiques et, surtout, des animaux parfaitement adaptés à l’élevage de plein air. Même l’hiver, qu’il neige ou qu’il gèle, les troupeaux se rendent au pré, ne rentrant qu’à la nuit tombante. Le bleu du Maine se complait également sur les riches herbages de Basse-Normandie, du Centre, dans les Ardennes et en Belgique.
1 Le berceau de la race se situe dans le triangle formé par les localités de Bazougers, Sablé-sur-Sarthe et Château-Gonthier, entre Laval et Angers. Cette race fut créée au XXe siècle par croisement entre l’ancienne population ovine locale avec des béliers de sang leicester et surtout wensleydale, importés d’Angleterre au milieu du XIXe siècle. Longtemps déclinante, elle connaît un regain d’intérêt dû à sa fécondité remarquable et à la bonne vitesse de croissance des agneaux.
Auteur F. Zégierman, relecture Keldélice.
A propos du membre
Frédéric Zégierman
Valence (26000)
Frédéric Zégierman a consacré sa vie à sillonner l'Hexagone pour aller chercher sur le terrain sa propre vision géo-ethnographique. Il est l'auteur de livres, de dossiers et d'articles pour magazines. Il réalise également des circuits atypiques pour les autocaristes. Le Guide des Pays de France (volumes Nord et Sud, publiés chez Fayard en 1999) est le premier ouvrage a avoir inventorié, étudié et cartographié l'ensemble de ces unités sous leurs divers aspects.
